Nous sommes tous des Humains appartenant à la planète Terre, mais nous sommes tous conscients des différences qui existent entre nous.
Les différences proviennent des conditions sociales, culturelles, religieuses et climatiques, entre autres, qui ont façonné notre longue histoire humaine.
Il est intéressant de parler de l’identité culturelle de chacun d’entre nous. Pas en valeur d’opposition, mais comme une richesse du monde qui tire ses sources dans la diversité culturelle.
Nous ne pouvons parler d’identité culturelle sans pour autant parler de diversité culturelle. Il faut toujours se battre pour protéger et renforcer ces notions idéologiques, surtout par rapport à des effets négatifs de la mondialisation qui tente d’uniformiser tous les codes humains.
Pour ma part, j’ai choisi de représenter dans mon travail les activités quotidiennes en Afrique, surtout celles des femmes, comme expression particulière d’une des richesses de notre continent.
Il faut toujours s’ouvrir aux autres et avoir des sources d’influence de ce qui se fait de plus intéressant et d’authentique dans le monde, mais en les intégrant dans la spécificité des traditions de nos peuples et des créateurs du passé.
Les artistes africains s’intègreront à la mondialisation en essayant d’élargir leur technique à partir de leurs propres racines culturelles. Mon but est de partir des codes des traditions qui m’ont entourées depuis ma naissance pour mettre en valeur le travail, la vie de tous les jours, mais aussi les joies et malheurs qui nous entourent quotidiennement.
Je pense que c’est important d’être une ou un artiste témoin de son temps, en créant des uvres qui tendent à la modernité tout en ne rejetant pas le passé, et également en revalorisant les valeurs du métier créatif.
Rhode Bath-Schéba Makoumbou
Brazzaville, mai 2006
*Sélectionnées aléatoirement parmi 147 peintures et 177 sculptures.