Je viens de réaliser une petite étude statistique sur un important clivage qui existe entre la Belgique et la France au niveau de l’information sur mes activités artistiques. Pourtant, ce sont deux pays qui ont eu et garde énormément de relations avec l’Afrique vu leur passé colonial respectif.
Au niveau de la promotion médiatique pour mes expositions, le travail envers les journalistes s’est effectué de la même manière dans les deux pays, tant par mon manager belge que par les organisateurs locaux.
J’habite en Belgique depuis 2004 et de ce fait-là, c’est le pays où j’y ai le plus exposé. A l’heure actuelle, j’y ai présenté mes uvres dans 110 expositions collectives ou personnelles et mon book press pour la Belgique ne contient que 20 articles (19 francophones pour 93 activités et seulement 1 néerlandophone pour 17 activités).
Pour la France, j’y ai exposé 26 fois et j’ai eu 46 articles de presse.
Si l’on fait une conversion en % entre le nombre d’expositions et d’articles pour les deux pays (18% pour la Belgique et 177% pour la France), j’aurais dû avoir 193 articles aujourd’hui pour la Belgique !
Evidemment, il y a des paramètres qui sont différents. La France est 20 fois plus grande et 6 fois plus peuplée que la Belgique, mais cela n’arrive pas à justifier ce clivage.
Pour le moment, je n’ai pas d’explications particulières à donner à ce constat, sauf que je pense qu’il y a plus d’intérêt à la découverte envers les créateurs africains actuels en France du fait qu’il y a eu beaucoup plus de français qui ont vécu sur ce continent (anciens coloniaux et coopérants) et qu’ils en gardent souvent une certaine nostalgie pour les différentes coutumes et traditions qu’ils y ont côtoyées, sans doute plus que les belges.
Peut-être que des professionnels des médias pourront me donner d’autres suggestions de réflexion ?
Rhode Bath-Schéba Makoumbou
Brussel, november 2011
*Willekeurig geselecteerd uit 147 schilderijen en 177 beeldhouwwerken.